Le trafic aérien et le climat

Rôle déterminant du trafic aérien

Le secteur des transports aériens joue un rôle déterminant sur le climat. Alors que la contribution du trafic aérien au réchauffement climatique est de 5.9% au niveau mondial, elle s’élève à 27% au niveau de la Suisse, et les prévisions sont à la hausse. Si rien de concret n’est entrepris, le transport aérien sera le secteur pesant le plus lourd dans le bilan climatique de la Suisse en 2030.

L'accord de Paris sur le climat

En décembre 2015, la communauté internationale a approuvé l’accord de Paris sur le climat qui vise à limiter le réchauffement climatique nettement en-dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels. En ratifiant cet accord, la Suisse s'est engagée à réduire ses émissions de CO2 de 50% d'ici à 2030 par rapport au niveau de 1990. Pour maintenir le réchauffement climatique nettement en dessous de 2 °C, il faudra atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.

Privilèges injustifiés

Le trafic aérien international continue pourtant de bénéficier de privilèges injustifiés. Les vols à destination de l’étranger ne sont soumis ni à l’impôt sur le carburant, ni à la tva, ni à la taxe sur le CO2. Malheureusement, le Conseil fédéral et le Parlement suisse refusent de mettre fin à cette situation dangereuse pour le climat. Au contraire, ils misent encore sur une forte croissance du trafic aérien.

Changement de cap nécessaire

Pour atteindre les objectifs fixés à Paris, la Suisse devra fortement réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans tous les domaines et le trafic aérien ne fait pas exception. Ni les systèmes de compensation, ni les progrès technologiques, ni les carburants alternatifs ne suffiront à compenser les effets négatifs de l’augmentation du trafic aérien. La politique climatique et des transports aériens doit dès lors immédiatement changer de cap pour mieux maîtriser l’offre.

CESAR revendique les mesures suivantes:

  • plafonner l’offre du transport aérien et renoncer à l’agrandissement des infrastructures aéroportuaires
  • appliquer le principe du pollueur-payeur, en introduisant une taxe sur les billets d’avion
  • mettre fin aux privilèges fiscaux du trafic aérien. La Suisse doit prélever la TVA sur les billets des vols internationaux. Elle doit également s’engager au niveau international pour l’introduction d’un impôt sur le kérosène
  • favoriser un transfert modal vers les modes de transport plus durables, en particulier vers le trafic ferroviaire pour les déplacements européens
  • réduire les émissions du trafic aérien au niveau international. la Suisse doit s’engager pour un accord international contraignant permettant réellement une réduction des émissions du trafic aérien.
  • encourager les recherches et les innovations qui réduisent les émissions de l’aviation

Impact sur le climat

Le trafic aérien est responsable de 27% de l'impact climatique de la Suisse.

Evolution des passagers

D'ici à 2030, on estime qu'il y aura 78 millions de passagers en Suisse, soit 20 millions de plus qu'aujourd'hui!

Injustice climatique

En Suisse, un tiers des émissions du trafic aérien est émis par 5% de la population.

Injustice climatique

La moitié des émissions du trafic aérien est émise par 1% de la population mondiale.

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